Il y a une fille sur le mur. Et aussi quelques fils électriques. C’est l’histoire d’un lit renversé où se creuse une danse nocturne. Parfois diurne. C’est un aérodrome où scintillent des signes énigmatiques. Un panoramique en noir et blanc, avec quelques incrustations de couleur. C’est un bain turc dont est prisonnière une hôtesse de l’air. Un geko somnambule dans un couloir où soupirent quelques êtres en ébullition.
C’est aussi une rivière électrique, qui fait danser dans son lit une chevelure. Comme ces courants et ces ondes qui traversent notre cerveau quand on rêve.
The Boiling Point célèbre le moment de la métamorphose et de l'orgasme. Sur scène, un orchestre de bouilloires soupire alors que dans leur vapeur se plie et se déplie un corps étrange et désaxé, mêlant le processus chimique de transformation de la matière au processus symbolique de transformation de l'être.
Création costume: Lucie Eidenbenz, Aline Courvoisier
(photo © Laurent Pailler)